Sujet: Vengeance et menace [PV Falcone] Mar 12 Jan - 11:18
❝ Vengeance et menace ❞
Retrouvons Fish Mooney & Alberto Falcone , alors que l'horloge affiche 17h10 . Leurs routes se sont croisées à Otisburg et ils sont à l'abri d'une intervention du Doppelganger.
Ah Otisburg, autrefois si prospère et aujourd'hui si triste. Cela fais bien longtemps que je ne me suis rendue devant mon foyer, quel plaisir d'entrer dans ce salon et de sentir l'odeur de mon crime. Il ne faut pas que je m'attarde, entre les affaires à régler et l’aménagement de mon nouveau bar mon temps est limité. Je m'installe dans le grand fauteuil rouge, maintenant revêtu d'une bâche en plastique jaunâtre, un des effets du temps. Je me remémore mes douloureux souvenirs avec un rire nerveux incontrôlable. Au bout d'environ une heure je me relève et va chercher les papiers importants que j'ai laissé dans le grand bureau. Je les retrouvent à l'endroit exact où je l'ai ai laissé il y a deux ans, personne n'ose entrer ici à cause de l'horreur que raconte cette maison. Mon identité, ma vie, mon vrai prénom et mon nom sont inscrit sur ses papiers. Il y a des articles de presse faisant l'éloge de mon père, que ma mère gardait soigneusement, par amour où par crainte sûrement. Je retrouve la seule et unique photo de famille, élément précieux à mes yeux. Je prend soin de déchirer le côté gauche, celui où se trouve l'image de mon père. Il ne reste plus que ma mère, mes frères et moi. Je glisse la photographie dans mon blouson de cuir, ramasse les autres papiers et sort de la pièce.
Je regarde en l'air, observe l’immense hall et prend une grande inspiration. Je me tiens droite et avance vers la grande porte d'entrée avec une certaine satisfaction : c'est aujourd'hui que le passé devient poussière. Je pousse la porte en marbre de mes deux mains et la laisse se refermer doucement derrière moi. Je ne me retourne pas et fonce vers le coffre de ma mercedes, dorée et rouge bien évidemment. Je vérifie si les quatre bidons d'essence sont bien fermés et surtout bien rempli et les emmènent par paire devant la grande maison. Je les transportent un par un dans le hall et me répartie les tâches à moi seule. Je prend environ une heure à éparpiller le plus d'essence possible dans chacune des pièces sans en épargner aucunes. Je sors mon briquet à l'effigie d'un petit poisson et de l'autre poche de sors le morceau déchiré de l'image de mon père. D'un geste, j'enflamme la dernière image du monstre et la laisse doucement tomber sur le sol du salon. Le feu prend vite et je me hâte de sortir. Je regarde d'un œil pétillant les flammes dévorer la bâtisse avec le sourire sur le coin des lèvres.
Soudain un appel de Butch me tire de ma rêverie :
« Mooney, Alberto Falcone est de retour »
« Prépare mes affaires de sortie, j'arrive »
Après avoir raccrochée je me sens plus déterminée que jamais à faire face au dernier des Falcone, stratégie, attaque, séduction ? Je réfléchit encore à la méthode à adopter face à l'adversaire charismatique. Je remonte le col de mon blouson en cuir, réajuste ma mèche rouge et reprend le volant en pensant à l'endroit ou pourrait se cacher Falcone, sûrement quelque part dans cet endroit pourrit, qui sait, peut être qu'il me trouvera en premier.
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Mar 12 Jan - 13:26
La reprise de Gotham City était une des raisons pour laquelle je continuerai à me battre. Cette ville souffrait, elle avait survécut, mais elle n'avait pas retrouvée sa gloire d'antan. Où étaient les grandes familles désormais ? Où étaient les Maroni ? Où se cachaient les Galante ? Il n'y avait presque plus de mafia, plus depuis que le Joker a tout fait explosé. Maintenant, il fallait reconstruire. Bien sur, la Pègre existait toujours, mais "parsemée" et dirigée par des électrons libres et sans constance. Sans intérêt probatoire, ils n'étaient que des chiens, sans maitre, sans canne à sentir dans les dents pour apprendre à ne pas mordre. J'avais convenu d'un rendez-vous avec un des plus influents maitres de la drogue depuis la reconstruction de la ville. "D-Bone", un noir-américain, un étranger à la Famiglia Falcone, une raclure qui venait des bas-fonds et qui pensait pouvoir se faire une réputation dans les quartiers de la ville en tant que meilleur receleur. Grazzie m'avait confié que ce triste sire se cachait dans une vieille bâtisse d'Otisburg, dans le Downtown. Je connaissais bien ce quartier, enfin, je le connaissais bien avant qu'il n'explose bêtement à cause d'un illuminé qui avait la gueule d'un clown abominable et démoniaque. En regardant les nouvelles rues, je n'avais aucune émotion, aucun souvenir, ce lieu n'avait aucun gout. Technologique, sans atmosphère, ce n'était pas la ville que j'avais connue, celle qui avait tellement subie l'influence de mon père, et maintenant ? Que fallait-il faire ? J'avais des idées, et je ferai ce qu'il faut pour honorer la mort et l'héritage de Carmine Falcone. Alors que Grazzie surveille la voiture, je me rend à l'étage de ce bâtiment presque insalubre, je regarde le videur avant de retirer mon chapeau feutre, on me reconnait, Alberto Falcone, récemment sorti de l'asile d'Arkham, avec les meilleurs soins et la guérison (probable ?) que cet institut pouvait offrir. L'homme m'ouvre la porte et je pénètre dans le lieu. Beaucoup de cargaisons, beaucoup de sacs fins avec de la blanche dedans. Le labo devait être au-dessus. Au milieu de la pièce, le dénommé D-Bone se trouvait là, seul, un flingue à la main. On s'observe et sans un mot je dégaine mon arme avant de lui coller deux balles dans les jambes. Il gueule, l'homme de main que j'aperçus fait son entrée et se prend une balle dans le crâne. Grazzie était là, prêt à me couvrir si besoin. On ne touche pas aux fils Falcone après tout. Je prend soin de désarmer l'homme blessé et je retire mes gants avant de m'abaisser à son niveau de visibilité. Je garde un léger sourire, l'homme semble apeuré, comme la plupart des chefs, c'est un lâche qui se cache derrière les autres pour garder son propre pouvoir, pour montrer qu'il est celui qui tire les ficelles, mais une fois confronté à ses pires ennemis, il devient un animal piégé, ce qui rend la chasse plus intéressante. Quand on est acculé, retranché dans ses dernières minutes, on devient un homme prêt à tout pour sa survie. Amusant.
"Je ne te connais pas, mais moi tu me connais. Tu sais très bien quelle est ton erreur. Tu empiètes sur le domaine de mon père et je me dois d'écarter les opportuns. Ce n'est pas contre toi, c'est juste pour ... Faire passer un message."
L'homme me regarde tranquillement, il souffre à ses deux jambes, et pendant que je me relève, je remet mes gants avant de sortir mon .22 calibre silencieux. Je le pointe vers le crâne de ce cher D-Bone, et d'une balle, je l'achève. La balle traverse le crâne et ça repeint le mur derrière lui. Une bonne chose et un soucis de moins pour mon futur empire personnel. Je souffle pour disperser la fumée du canon de mon arme. Et je m'autorise une cigarette, Grazzie me l'allume grâce à son briqué chromé or. Le service était irréprochable avec Grazzie, je n'avais rien à perdre avec un homme de confiance comme lui. Je patiente avant de dire d'une voix calme et douce. L'air est agréable, malgré les odeurs fortes de javel, de produits chimiques et autres saloperies qui dominent dans le monde de la chimie. Mon nez le supporte, bien que je n'arrive plus trop bien à sentir les odeurs fortes depuis que le Batman m'a cassé le nez il y'a de ça de très nombreuses années. Parfois, je sens encore le poing contre mon nez, je sens encore son gant contre mon visage tandis qu'il me bat à mort. Je serre les dents à cette pensée, et je reprend mon calme.
"Les Falcone sont de retour, Grazzie. Il faut que l'idée circule."
Grazzie : "Oui monsieur Falcone."
"Je garderai bien cet endroit mais ..."
Je sors un petit cutter de la poche de mon imperméable avant de tendre la main gauche sur le contenu. La poudre blanche est belle, mais l'apparence ne veut rien dire. Du petit doigt, je goute la came et je crache par terre. Infecte, même un chien n'en voudrait pas. Personne ne voudrait d'une pareille merde. C'est pour ça que le mieux était de faire brûler l'entrepôt avec. J'avais dans l'idée de marquer mon territoire, de faire de cette demeure mon nouveau laboratoire pour la drogue mais non ... Trop de risques, et je ne pouvais pas faire confiance au personnel d'un homme que je venais d'abattre, bien sur, les affaires sont les affaires, mais aujourd'hui, la loyauté est devenue tellement mince dans cette Gotham City que le peu de gens honnêtes seraient comptés sur les doigts d'une main. Et à propos de main, parlons symbole.
"Coupe les mains de cette ordure, et met les en évidence à l'extérieur du bâtiment. Met un peu de poudre dans les paumes. Je me charge du reste."
Grazzie sort un couteau de chasse et dans deux bruits presque secs, il casse les mains du cadavre avant de les découper. Proprement, c'est un pro qui officiait déjà du temps de mon père. Il nettoyait les bavures et les conneries des hommes de Carmine Falcone. Un pro qui savait garder les secrets. Je prend quelques produits chimiques facilement inflammables et j'en disperse partout, partout pour que tout brûle. Alors que Grazzie descend du bâtiment, j'allume le briquet et je le jette. Et tout commence à s'embraser, doucement mais surement. Tout brûle, doucement et soudain, ça s'excite et j'en profite pour prendre la poudre d'escampette. Alors que tout commence à brûler, que les flammes commencent à dévorer le lieu et que la sirène des pompiers commence à retentir dans le lointain, nous sommes déjà loin de la scène du crime. Bien sur, on me traquerait, on en verrait les signes évidents laissés, mais tout cela faisait partie de mon plan pour me faire respecter. Des gens allaient mourir ce soir, ceux qui étaient encore dans les labos du bâtiment que nous avions quitté. Ce n'était pas une grosse perte, et personnellement, vu le produit crée, ils n'étaient clairement pas dommageables. Quelques minutes plus tard, nous sommes dans notre repaire. Je réfléchis à ce qui s'est passé et de l'impact des choses. Je me bois un verre de vodka bien frappé alors que Grazzie entre dans le bureau qui m'est réservé.
Grazzie s'éxécute. Fish Mooney, une petite associée à mon père, enfin, une ancienne associée on dira. Il était de source sûre que Fish avait toujours tentée de descendre mon père pour prendre sa place, cela se voyait, mais maintenant que père était bel et bien mort, que voulait-elle désormais ? En finir avec le fils ? Achever le travail ? Au cas où, un de mes flingues est scotché sous la table basse. On ne sait jamais quand et comment on peut finir dans ce domaine là, mais une chose était certaine, si Fish Mooney avait eu vent de mon retour, cela signifiait que beaucoup n'allaient pas tarder à venir me contacter, voir même me présenter leurs respects. Mais pour Mooney, restons prudents. On la fait entrer, d'une voix calme, je m'avance vers elle pour un baisemain de rigueur. Après tout, elle était une Lady dans le milieu, et même s'il y'avait de la haine et de la rancœur, il fallait toujours traiter ses alliés et ses adversaires avec une certaine éthique, un certain honneur. Une leçon de mon père.
"Bonsoir Fish. Cela fait bien longtemps."
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Mar 12 Jan - 18:36
Arrivée devant mon bar près à ouvrir j’aperçois Butch, les bras croisés devant la porte. Je sors de la voiture en lui adressant un sourire franc et amical, il est le seul à qui je fais cet honneur. Il me prend dans ses bras et m'ouvre la porte. Je me rend tranquillement dans mon bureau. Décoré à mon image, du velours rouge, des dorures et du noir mat dans toute la pièce. Je pose mon téléphone en évidence sur le bureau et dépose les papiers à côtés. Butch s'assoie dans l'un des fauteuils en cuir de la pièce et s'allume une cigare en prenant soin de faire tourner le tourne disque. Cet air de jazz m’envoûte et me calme instantanément. Je cherche la petite clef de mon tiroir confidentiel et range soigneusement mes documents. Ce sont des méthodes de rangement un peu dépassé étant donné l'ère avancée dans laquelle nous nous trouvons mais j'aime ce qui est ancien, je trouve cela tellement plus facile.
« Je vais m'habiller »
Je sors du bureau et me rend dans mon espace plus personnel, là ou j'aime me détendre et surtout là où se trouve une partie de ma garde robe, soigneusement gardée dans un mécanisme plus high tech cette fois ci. J'enlève tout vêtement afin de me rendre dans la salle de bain, toute en marbre avec des motifs aquatiques et un immense squelette de poisson en or au dessus de la baignoire, sculpture présente dans chacune des pièces. Je me rend dans la douche Italienne et ouvre l'eau à température relativement chaude. C'est l'un de mes moments préférés, je suis seule avec moi même et je ne pense à rien. Après une vingtaine de minute je sors et me rend directement devant la garde robe.
La tenue est prête, comme demandée au téléphone. C'est l'une de mes plus belle pièce, une robe courte, dos nu, d'une couleur rouge éclatante et d'un fin tissu en soie. Le collier en or est disposé juste à côté, avec les boucles d'oreilles assorties bien sûre. Je m'assoie devant mon miroir pour embellir mes yeux noisettes d'une couleur dorée et d'un noir intense. Je passe mes bas couleur chair en prenant soin de ne pas effiler le tissu. J'enfile ma robe d'une traite puis mes talons hauts noir, attrapant mon manteau de fourrure au passage. Je pousse la porte du bureau Butch est toujours assis se délectant d'un roman policier avec un deuxième cigare, il entend mes pas sec sur le plancher et relève la tête. D'un regard il me comprend et m'accompagne à la voiture. Il ouvre la porte arrière et prend la place du conducteur. J’entends la voix du GPS indiquer une adresse qui m'est inconnu, le domicile de Falcone. Je sors mon téléphone et regarde l'heure. 19H30, une bonne heure pour débuter la soirée et pourquoi pas déguster un encas, mais nous n'en somme pas là. La voiture démarre et Bucth suit les indications de l'écran.
Nous arrivons dans un endroit plutôt discret, l'heure tourne, il nous a fallut une demi heure afin d'arriver ici. Je ne sais pas comment me sentir, bien, mal, angoissée, heureuse, mais toujours en restant ferme et sans émotions. Butch explique à l'homme de main de Falcone que je souhaite m'entretenir avec lui. Le dernier des fils Falcone à du bien grandir, et il me semble même que nous sommes conscrit. L'homme de Falcone disparaît à travers une porte, sans doute le bureau du boss. Il réapparais quelques secondes plus tard en me faisant signe de le suivre. J'entre dans la pièce et tombe enfin devant Falcone. Il tient un verre de Scotch dans la main me semble t - il. Soudain il se lève et s’approche de moi. Je le regarde intensément et me demande ce qu'il risque de tenter. Il attrape doucement ma main pour y déposer un baiser, geste courtois et plaisant, mais il faut toujours se méfier : c'est l'eau qui dort qui noie.
Soudain son regard se lève et mes yeux croisent les siens. Un sentiment indescriptible m'envahit, que je n'ai encore jamais ressenti. Je croise les bras et soutient son regard, c'est alors qu'il s'adresse à moi :
"Bonsoir Fish. Cela fait bien longtemps."
« Assez oui. »
Je reste un moment silencieuse, amusée par l'observation que je fais de cet homme.
« Tu ressembles à ton père. J'ai entendu que le dernier Falcone était revenu au bercail, je voulais le voir de mes yeux. »
Je le fusille du regard avant d’exquiser un faux sourire du coin des lèvres.
« Sale temps pour Gotham, non ? Je voulais mettre certaines choses au point. Je me suis installée il y a peu dans le coin et j'ai eu vent de ton arrivée. Il y a du ménage à faire par ici et je pense qu'une entraide ne serait pas de trop »
Je décroise les bras et laisse apparaître mes bijoux scintillant. Intriguée par l'endroit où je me trouve j'observe le bureau de mon ennemi avec intérêt et me perd dans ma contemplation.
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Mar 12 Jan - 19:49
Elle était belle, elle l'avait toujours été, et malgré le fait que mon père ne l'avait jamais trop aimé, j'avais toujours affiché un certain dédain pour les affaires de la famille, puisque mon père montrait clairement à ses alliés que je n'étais pas digne de reprendre son flambeau. Et qu'il confiait presque tout son héritage à Mario. Avant que celui-ci ne le trahisse bêtement en s'exilant après avoir convolé avec la femme d'un des alliés de la famille Falcone. Sofia était à fond dans le délire de la Famille, mais ce n'était qu'une femme aux yeux de père, et malgré le sale petit secret qui restait dans la famille Falcone, Sofia ne pouvait pas prétendre au trône de Carmine Falcone. C'était un bouleversement des plans de Carmine Falcone oui, mais ça n'était pas forcément un mal. L'empire Falcone avait succombé, Gotham City avait sombré, et il fallait reconstruire, et Fish Mooney était une relique du passé, mais contrairement aux gens qui s'en maintiennent au passé, elle avait un don pour s'adapter aux pires moments dans cette ville. Au moins, elle pouvait se révéler utile. Alors que je sors un nouveau verre, je la regarde, elle cherche visiblement à ce que nous trouvions un terrain d'entente. Et personnellement, je n'avais pas l'armada, ni les moyens pour m'autoriser une guerre contre Mooney. Elle avait de la ressource, et des hommes, mais elle avait aussi l'argent pour me mettre à terre. Or, dans ce milieu qu'est la Pègre, il faut savoir se montrer sous ses plus beaux jours, et montrer qu'on est prêt à engloutir le monde. Tout est question d'apparence, de faux noms.
"Gotham a bien changé, oui, mais pas tant que ça. Tout est question de poker, une nouvelle main, de nouvelles règles, mais le décor reste le même."
Elle voulait de l'aide ? De l'aide. Tiens donc. Serait-elle aussi désespérée que moi à ce niveau ? Les grandes familles sont mortes, et le reste se cache. Les grands magnats comme Sionis, Cobblepot ou encore White Shark se cachent pour éviter de finir dans le collimateur, ils font même amende honorable pour éviter de se faire tuer ou arrêter par les flics. Il était temps que quelqu'un reprenne les affaires comme elles se doivent d'être. Gotham avait changé, c'était indéniable, mais ce n'était pas une raison pour se laisser aller à un défaitisme prévisible et amer. Fish s'y connaissait bien en terme d'affaires, je me devais d'être prudent. Elle avait une réputation de femme fatale prête à tout pour satisfaire ses moindres besoins dans cette foutue ville. Que peut-elle vouloir d'un Falcone ? Pas grand-chose, je n'ai rien à lui offrir, pas même mon nom. Mais si elle était là pour finir le travail, elle ne repartirait pas sans en perdre des morceaux. Alors que je sors un autre verre, je tente un léger sourire tout en regardant Fish et le stand de bouteilles de mon bar personnel.
"Bourbon avec un soupçon de cerise, si je me rappelle bien. Exact ?"
J'attends la réponse tout en préparant le cocktail. De toutes manières, j'étais plutôt sur de ma réponse. Je me rappelais encore mon père en train de préparer cette recette quand Fish était en réunion avec lui. La belle époque on dira. La belle époque où toute la famille était puissante, la grande époque où nous étions des dieux dans cette ville. Ou une simple courbette d'un juge ou d'un maire nous assurait tout dans cette ville. Les jours heureux, je repense à ces doux moments, éphémères moments où nous étions tous ensemble, pour de bons, et prêts à saisir cette ville. Prêts à la déposséder et à la dominer sous l'égide de mon père. Mais malheureusement, les complots et les trahisons ont eu raison de notre Cosa Nostra. Bon, j'étais quand même un peu à l'origine de la chute de mon père et de son empire, mais si je ne l'avais pas fait, quelqu'un d'autre l'aurait fait. J'ai simplement pris ... Les devants on va dire.
"Quand tu parles de ménage, tu parles d'ordures ? Le genre qui a trahi mon père, je présume ? Je serai totalement disposé à faire ce ménage dont tu me parles. Cela sera bénéfique pour nous et pour nos futures affaires, mais la vraie question c'est de savoir si moi je peux te faire confiance."
Bien sur, moi aussi j'avais trahi mon père. Mais à ma façon, et je refusais de le voir et de l'encaisser. Fish quant à elle, avait "oublié" d'aider mon père quand il s'est fait tué par Harvey Dent et que son cadavre fut subtilisé par les cinglés de l'asile d'Arkham. Elle avait profité de la chute de l'empire pour se mettre à son compte, et pour le reste, je ne savais plus rien. J'avais connu l'enfermement à Arkham, et la folie ambiante. Mais j'ai tenu bon, enfin, je l'espère toujours. Quand on entre à Arkham, on en sort pas guéri, loin de là. Mais je m'efforçais de croire que j'étais le seul à en être sorti indemne. Après tout, j'étais un Falcone. Et les mauvaises langues dirons que la consanguinité était présente dans ma famille, comment leur donner tort suite à l'affaire Kitrina ? Moi, j'étais sain, sain d'esprit et de corps, et je pouvais contrôler Holiday, je le pouvais, je le pouvais. Je garde ma stature calme et sereine tout en observant Mooney. Elle avait surement des réponses à mes questions. Et peut-être qu'elle avait même une idée de notre futur partenariat dans cette ville ? Après tout, les ennemis et les vassaux d'hier, peuvent devenir les alliés et les partenaires de demain. Les temps changent, Gotham City a changé, pourquoi ne pas s'adapter ?
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Jeu 14 Jan - 11:55
"Gotham a bien changé, oui, mais pas tant que ça. Tout est question de poker, une nouvelle main, de nouvelles règles, mais le décor reste le même."
Il avait raison, Gotham avait changé certes, mais la pourriture continuait à s'incruster dans les murs. Une nouvelle main, cette nouvelle main dont il parle pourrait être notre alliance. Ma soif de pouvoir et mon envie de m'amuser un peu ne cesse de croître de jour en jour, Falcone pourrait peut être entrer dans mon jeu. Jouer ensemble, cela me plaît, mais je n'oublie pas l'influence qu'a eu son père et la difficulté qu'il me posait de jour en jour. Être une femme dans ce genre de milieu n'est pas aisé mais je suis plutôt fière de celle que je suis devenue. J'avais des hommes, de l'argent, une certaine influence et un allié potentiel, la recette était complète pour faire mon retour sur le devant de la scène. J'analyse l'attitude de Falcone, un sourire aux lèvres il cherche quelque chose dans son bar personnel.
"Bourbon avec un soupçon de cerise, si je me rappelle bien. Exact ?"
« Jolie mémoire Falcone »
Son père l'identifiait comme un jeune homme un peu idiot mais c'est tout l'inverse. Je suis impressionnée par sa capacité de mémorisation et apprécie le geste. Je lui rend son sourire, franc cette fois-ci, cela est rare et je m'étonne moi même. Je l'observe durant la préparation du cocktail. Il allie habilité et savoir faire. Je m'assois tranquillement sur le rebord de son bureau, les deux jambes croisées laissant courir mes ongles longs et acérés sur le bureau. Sa collection de bouteilles et impressionnante, amateur d'alcool où collectionneur ? Je me souviens de son père et de la façon dont j'ai laissé commettre son meurtre, je n'ai aucun scrupules et je me réjouis même de voir que c'est le dernier de ses fils qui a pris sa suite. Ma curiosité m'emporte quand Alberto s'adresse à moi :
"Quand tu parles de ménage, tu parles d'ordures ? Le genre qui a trahi mon père, je présume ? Je serai totalement disposé à faire ce ménage dont tu me parles. Cela sera bénéfique pour nous et pour nos futures affaires, mais la vraie question c'est de savoir si moi je peux te faire confiance."
J'attrape mon verre et plonge mes lèvres dans la mixture, délicieuse, peut être même plus que la mixture que Carmine préparait. Je repose doucement le liquide à ma gauche et regarde Falcone. C'est ici que tout se joue, dois je tout garder pour moi et laisser tomber une nouvelle fois un Falcone où le deal doit il être donnant donnant ? Je prend quelques secondes pour réfléchir à ces deux éventualités. Falcone est mystérieux, intriguant, et j'aimerais beaucoup savoir de quoi il est capable. Mon ancienne technique m'a valu déjà quelques foudres du temps de son père, même si il avait du mal à résister à mes propositions, peut être parce que c'est une femme qui lui demandait ? Qui sait. Être honnête... trahir tout mes principes ? Et si pour une fois j'étais la victime et non le bourreau ? C'est une situation assez intrigante et gênante. Je baisse la tête et caresse mes ongles. Mooney, décide toi. Mes yeux se posent à nouveau sur Falcone, qui attend avec impatience ma réponse. Je prend un air aussi naturel que possible pour lui répondre en intensifiant mon regard, une de mes armes.
« Tu es intelligent pour un homme. Oui, le genre qui a trahi ton père et aussi le genre à ne pas respecter Mooney, les ordures qui croient être au dessus. Le genre de déchets qui aimeraient contrôler la zone voir même contrôler Gotham. Une fois débarrassé de la puanteur dans les rues nos affaires pourront reprendre. Je peux te fournir quelques ressources mais je pense que Falcone t'en a suffisamment laissé. Confiance est un grand mot, même si je te donnais la mienne tu aurais du mal à y croire étant donné que tu as été le premier spectateur à voir comment les affaires entre ton père et moi se sont organisées. Cependant, je t'accorde ma confiance, pourra tu faire de même en effaçant ta rancœur ? »
J'avais répondu à son interrogation d'une seule traite, sûre de moi, la voix calme et posée. J'adoucis mon regard et reprend mon verre. Je bois quelques gorgées et me relève. Le bruit de mes pas sourds viennent briser le silence dont Falcone fait preuve. Je me retourne et lui offre mon dos, nu et meurtri. On peut y apercevoir de vieilles traces de blessures, causées par mon père bien sûr.
« Je n'ai pas toujours brillé, moi aussi j'ai été meurtri »
Je croise de nouveau les bras, restant dos à lui et abordant un sourire sur le visage. Deux passés différents, deux âmes plus ou moins tourmentées et un futur commun, peut être.
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Jeu 14 Jan - 14:27
Nous étions des enfants meurtris, soit physiquement, soit mentalement par nos pères. Je connaissais l'histoire de Fish Mooney, du moins ce que l'on en savait, mais j'avais compris qu'elle avait souffert, et que si elle se comportait de cette manière, c'est parce qu'elle ne faisait pas confiance aux hommes. Je repose mon verre avant de regarder son dos meurtri par les blessures, des cicatrices, de trop nombreuses cicatrices, monstrueuses et même si une part au fond de moi me disait de rester sur mes gardes, Fish Mooney était une alliée qui pourrait se révéler pleine de surprises, à la seule condition de savoir la respecter, et de lui adresser le respect qui lui est dû, chose que mon père avait bien du mal à lui accorder. Cependant, il fallait rester sur ses gardes, toujours, on peut accorder sa confiance aux gens, mais il faut garder une part de méfiance, après tout, on était à Gotham City, et la lutte pour le pouvoir était des plus violentes. Je n'ai aucun sourire, aucun trait perceptible sur le visage, mes yeux voient ce qui leur est proposé : une femme qui fut brisée, détruite, et qui a tout fait pour se faire un nom, qui a tout fait pour reconstruire un possible avenir. Alors que le silence semble avoir regagné la pièce, le temps était venu désormais, de donner mon avis sur la situation dans laquelle nous étions tous deux plongés ce soir. Moi aussi j'ai été meurtri à ma façon, mais je préférais ne pas en parler, j'ai subis les humiliations, les coups bas, et maintenant, ceux qui me raillaient sont morts, tous, les uns après les autres, et c'était le déroulement logique de la vie. Je comprenais Fish, et je savais ce qu'elle pouvait ressentir en elle, dans son fort intérieur.
"Je ne suis pas mon père, Fish. Je ne te manquerai pas de respect et je ne t'étoufferai pas comme Carmine Falcone l'a fait. Il a beau avoir été mon père, un brillant stratège et un bon professeur, mais je sais que pour garder les alliances, il faut savoir faire quelques concessions. Je suis prêt à écouter tes propositions afin que notre partenariat se passe dans les meilleures conditions."
Fish n'était pas quelqu'un que l'on pouvait tenir en laisse et sortir comme ça, comme un trophée, non. Carmine Falcone avait crût que museler Mooney lui permettrait d'assoir son pouvoir dans ce qui fût l'ancien Gotham. Carmine avait fait de nombreuses erreurs, à trop vouloir le pouvoir, il en avait lui-même tout perdu, son désir égoïste avait détruit la famille, et c'était pour ça qu'Alberto avait fait sa part dans la destruction de l'empire des Falcone. Maintenant, il fallait tout reconstruire, mais d'une main de maitre, en faisant attention aux erreurs du passé pour préparer l'avenir. La mémoire, comme l'avait dit fiche, j'en avais une bonne, et observer était dans ma nature. L'observation pour se protéger et pour parer les prochains coups, observer pour mieux juger des choses à accomplir par la suite. Je reprend mon verre dans la main, et je la regarde. Elle était belle, bien conservée malgré les cicatrices nombreuses, elle avait cette impression d'être la femme que tout membre de la Pègre pouvait considérer comme une Lady. Fish était une Lady, oui, une Lady qu'il fallait respecter, sinon, comme de nombreuses femmes, elle peut devenir un poison amer qui vous tue jour après jour avant de vous poignarder quand elle le désirera. Une femme peut devenir très dangereuse, surtout si on se joue d'elle. Je n'étais pas un véritable expert en femmes, je savais ce que je devais savoir, en prime d'un dépucelage à l'âge de mes dix-sept ans dans un des bordels de Fish d'ailleurs, pour faire de moi un véritable homme dans la famille Falcone. C'était un peu le passage obligé dans les familles, quand on atteint l'âge de la majorité pour les italiens. Cette nuit, je m'en rappelais encore parfaitement bien.
"Je t'accorde ma confiance, Fish. Mais si tu venais à me trahir, n'oublie pas qu'un Falcone ne se tue pas facilement."
Je hausse le bras, je dresse mon verre et je regarde Fish avant de lui dire d'une voix douce et sincère. Bien sur, on peut s'attendre à quelques petits soucis au début, mais cela pouvait être le début d'une nouvelle amitié, d'un nouveau partenariat pouvant permettre à de nouvelles opportunités dans le monde du crime organisé. Fish avait le talent nécessaire à la reconquête. Elle saurait se charger de blanchir le fric de la drogue que je produirais. Après tout, Gotham City avait besoin d'une économie souterraine qui pourrait lui permettre de tenir bon pendant les crises criminelles avec les dérangés de l'asile d'Arkham. Fish Mooney serait une alliée de poids dans le futur, pas au présent, mais qu'est-ce que c'était que le présent ? Simplement l'avenir qui venait à nous. Et il nous fallait le préparer avec soin, faire en sorte que les ennemis d'hier, deviennent les alliés de demain. Fish n'était pas idiote, et même si elle avait eu de la haine pour mon père, je n'étais nullement responsable des actions du Romain à son encontre. Maintenant, il fallait tirer un trait sur le passé, et avancer, encore et toujours.
"Et à quoi trinquons-nous alors ? Aux affaires ?"
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Sam 16 Jan - 17:35
La réponse ne fut pas longue à venir. Il parlait d'une voix calme, comme pour me rassurer. Il savait mien que quiconque, il connaissait ce que j'avais enduré. Il avait vu des scènes, parfois sanglante, parfois frivole voir gênante. Je ne le connaissait pas, et pourtant, c'était l'une des personnes les plus proches de moi, cela à de quoi en effrayer plus d'un, au contraire cela attire ma curiosité.
Je me souviens de notre première rencontre, comme si c'était hier. A 16 ans j'ai ouvert mon premier bordel, un peu miteux à ses débuts, j'aidais comme je le pouvais ces dizaines de femmes, misent à la rue, battues, droguées. C'était mon seul moyen de les aider, leur offrir un toit, que j'avais payé grâce à l'argent de mon géniteur. L'endroit était sale et lugubre, mais à force de travaux et d'aides de Butch, il à commencé à rayonner au bout de six mois. L'endroit fétiche des gros portefeuilles et des pervers de bas étages. C'est là que j'ai rencontré Falcone, le fils.
Il est venu avec son père ce soir là, père habitué entre nous. Il était si jeune, les yeux ronds et une expression assez triste sur le visage. Je connaissait son père depuis un an déjà et il se permettait quelques extras, mais il était plus fort hiérarchiquement, cela se comprend. Ils se sont lentement dirigés vers moi, Falcone poussant son fils à me faire face. Je l'ai observé en lui tendant une main qu'il prit doucement. Carmine me dévisageait d'une manière qui me déplaisait fortement, comme si je n'étais autre qu'un morceau de viande, où un simple appât, qu'il dévorerait en une bouchée.
Puis il a fermé la porte derrière lui, laissant son fils dans le couloir. Me plaquant contre un mur, de ses yeux noirs il m'avait demandé la plus belle de mes filles, sans contrepartie. Je n'avais d'autres choix que d'accepter, face à son gabarit, sa puissance et sans Butch à mes côtés je n'avais aucunes chances de me défendre. Un signe de tête suffit à le faire reculer. De sa main ferme il prit la poignée de la porte en agrippant ma longue queue de cheval de l'autre. J'étais piégée, le cœur battant j'ai agrippée le téléphone. La jeune fille au bout du fil était prête, prête à passer une longue nuit avec le fils Falcone, prête à n'être qu'un pion de plus dans l'empire de la mafia. Le soir même, je dis adieu à mes longs cheveux, coupant chaque mèche une à une, le plus court possible. Plus jamais je ne laisserai un Falcone me blesser.
J'avais écouté sa réponse, pensive. Je me retourne calmement, la tête haute et les yeux brillants. Il tient son verre dans la main et me fixe, attendant une réponse de ma part. Trinquer aux affaires, bien sûr, pourquoi pas trinquer à un peu plus ? Je m'avance face à lui, prudemment. Je lui adresse un sourire, qui reste imprimé sur mon visage cette fois-ci. Je prend place sur la chaise en face de lui et croise mes deux jambes. J'observe un instant la liqueur rosée contenu dans mon verre. Mon regard se pose sur celui de mon interlocuteur :
« Aux affaires, à l'avenir et la prospérité, à notre réussite, pour le reste, l'avenir s'en chargera »
Le bruit de nos verres vient briser le silence et la délectation de l'alcool n'en est que meilleure. Je reste un instant bloquée sur sa façon de se tenir, bien plus élégante que le précédent Falcone, de la stature il en a, plus que n'importe qui. Sa prestance comble la pièce, élément central de ce bureau, même sans bouger il en reste fascinant.
« Alors, quels sont les plans à venir ? Règlements de comptes, vols ? »
Soudain je sens une vibration dans mon manteau de fourrure. J'ouvre la poche en prenant soin de ne pas abîmer mes griffes. J'observe du coin de l’œil l'heure sur mon téléphone, le temps passe vite en bonne compagnie. Soudain, un message s'affiche :
Butch – reçu à 21h30 : Tout va bien ? Besoin de te ramener ? Rendez vous à 22h avec Igor »
J'avais oublié, Butch avait encore la chance d'avoir une famille aimante. Son frère, il ne le voyait pas souvent. Je prend un instant avant de reposer mon verre et interroger Falcone du regard :
« Il se fait tard »
Mon regard vacille entre lui et mon téléphone...[/justify]
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Sam 16 Jan - 18:57
Il n'a suffit qu'un seul regard, un seul regard pour revenir en arrière et revoir ces moments gênants où mon père avait réclamé une des filles de Fish. Je me souvenais vaguement de ses cheveux cette soirée là, ils étaient si longs, si beaux, et maintenant, elle les coupait courts pour ne plus avoir à subir les outrages physiques d'un homme aussi abominable que l'était Carmine Falcone. Malgré sa mort, mon frère, Mario, était devenu le même que mon père sur le plan physique, un véritable Carmine Falcone en version deux, le même que mon père, et depuis qu'il avait passé quelques temps en maison de repos en Italie, nous n'avions plus de nouvelles. Nous verrions si le temps nous amènerait sa sinistre présence auprès de nous. Gardant mon calme et en essayant de ne pas repenser à cette soirée, j'entendais encore les cris de mon père, qui me poussait dans la chambre avec la fille que Fish avait fait venir pour moi. Je me demandais si Fish le savait. Si elle savait que nous n'avions que simulé ma première fois, que je refusais de le faire sur commande avec une fille que l'on utilisait comme un morceau de barbaque bien juteux, prête à être offerte en sacrifice. J'étais un Falcone, pas un être esclave de ses désirs. Mon père avait quitté le couloir et nous avions passé une nuit à discuter, elle et moi. Elle s'appelait Maria, elle était d'origine sud-américaine, elle avait été amené à Gotham City après avoir été recyclée comme "prostituée" pour payer son aller dans ce beau pays où tout le monde peut "rêver" de réussir. Nous avions discuté, et le lendemain, nous étions convenus d'un accord comme quoi elle ferait semblant d'avoir été comblé par un étalon. Bien sur, mon père était satisfait, et il paya la jeune femme à la hauteur des cris qu'il avait crut entendre pendant les premiers moments. Bien sur, je connaissais le secret, et elle aussi. Je n'étais pas une bête à vouloir à tout prix écraser la vie de quelqu'un, je savais qu'il fallait allier le respect et les affaires, tant qu'à vouloir régner sur cette ville. Je ne sais pas si Fish avait été mise au courant par sa "fille" mais je m'en fichais, à cette époque, il fallait obéir au Romain sans trop poser de questions, et surtout, il fallait apprendre à se taire, à se taire pour de bon sinon on finissait dans le fleuve avec une nouvelle paire de chaussures en béton. Régner oui, mais par l'intelligence et la réaction, et non sur les acquis d'une quelconque victoire sur ses ennemis. C'est en écrasant intelligemment ses ennemis que l'on triomphe avec une gloire certaine. Nous trinquons, et pourtant, pendant un instant, je trouve Fish très belle, sublime, et terriblement attirante, mais je ne devais pas céder à ces fantasmes, je ne devais pas tomber au niveau de mon père, et surtout, je ne devais pas casser cette confiance qu'elle semblait vouloir mettre à l'épreuve. Se ferait-elle langoureuse ? Désirerait-elle plus que ce qui est prévu ce soir ? Je ne pouvais pas m'amuser à lui faire le moindre mal, ce n'était pas dans ma nature de tuer les gens appréciables et qui ont eu un passif en commun avec le mien. Je préfère me débarrasser des rats, de ceux qui méritent la mort. Johnny Viti par exemple, il a kidnappé un nourrisson, le fils à Gordon, sur ordre de mon père, et comme un brave imbécile, il n'a eu aucun remord. Je lui ai fait payé cette erreur : Dans la mafia, on ne touche pas aux gosses, et c'était un de mes principes, et une des raisons pour laquelle mon cousin fut le premier à mourir. Je m'avance vers Fish, nous nous regardons, droit dans les yeux, et avec la paume de ma main, je lui caresse la joue, doucement.
"Il ne vaut mieux pas que tu saches tous les détails. Une chose est sûre, Gotham City sera à moi. Les années glorieuses reviendront et les fous dangereux seront écartés de la nouvelle autorité, et tu feras partie de cet avenir."
Sa peau est douce et chaude, tendre et calme, malgré les cicatrices qu'elle avait pût avoir dans le passé, je n'étais pas du genre à abaisser et à violenter physiquement les gens. Holiday, celui qui sommeille en moi, était capable d'abattre froidement les pires ordures, seulement s'ils sont en désaccords avec mes principes. Et à une certaine époque, les seuls principes que j'avais, c'était de forcer mon père à s'adapter. Il ne l'avait pas compris, et il l'avait payé de sa vie. Triste fin pour le Romain. En affaires comme en tout, il faut savoir s'adapter, et il faut surtout faire en sorte de pouvoir trouver une porte de sortie en chaque occasion. Je lève mon verre pour trinquer avec elle, pendant un instant, j'avais conçu l'idée de conclure quelque chose avec elle, mais ce ne serait pas juste pour elle, et puis, elle imaginerait surtout de retrouver ce traumatisme avec un Falcone. Mon père n'avait pas été tendre avec elle, et je ne tenais pas à lui faire le moindre mal. Elle ne le méritait pas. Du moins, tant qu'elle ne me trahit pas pour un autre "cheval de course", car malheureusement, la loyauté à Gotham City, cela peut vite changer en fonction du nombre de zéros derrière un chiffre.
"Je lève mon verre à cette ère qui commence, et à nous deux."
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Dim 17 Jan - 11:37
My heart is a Ghost Town
Je sentais l'ambiance de la pièce se réchauffer doucement et mes pieds s'enfoncer comme par miracle dans le sol. Absorbée par cette atmosphère étrange, comme coupée du monde extérieur je ne quittais pas Falcone du regard, ne jamais baisser les armes en premier. Comme tétanisée, je reste sans rien dire, les deux mains agrippant mon verre d'une force incroyable, comme si j'allais le briser. Je sens la tension dans ses yeux et dans sa position. Soudain sa main s'approche de ma joue et je me raidis, le contact d'un homme m'est encore douloureux. Je sens sa main me caresser doucement et je ne sais pas si j'apprécie ce contact où au contraire si il me répugne.
"Il ne vaut mieux pas que tu saches tous les détails. Une chose est sûre, Gotham City sera à moi. Les années glorieuses reviendront et les fous dangereux seront écartés de la nouvelle autorité, et tu feras partie de cet avenir."
Sa phrase résonne comme un échos à l'intérieur de mon crâne. Gotham ? À lui ? Comment ça à lui ? Je ne voulais pas être relayer au second rang, faire parti de l'avenir oui, mais à la tête, à la même égalité. Je ne suis pas une suiveuse, je veux donner des ordres, faire la loi de mes mains. J'ai beaucoup de ressources et je veux qu'on me craigne, qu'on me respecte, je suis la reine à Gotham, et je suis prête à empoissonner chaque petites ordures qui oserait se mettre sur mon chemin, l'assassin de mon frère en premier. J'attrape sa main et la repose sur la table en me penchant vers lui :
« à nous mon cher, à nous. A ce que j'ai appris ta famille est un peu sur les rotules en ce moment, la mienne ne fait que croître. Je te remercie pour cet apéritif et pour cet entretient, très, concluant. J'ai quelques affaires à régler »
Je mentais, ce soir je ne faisais rien, comme la plupart du temps depuis environ 2 mois, j'attendais d'avoir un peu plus d'hommes à ma disposition pour finir l'aménagement de mon bar ce qui me permettait de prendre un peu de vacances et de me reposer. Je reprend mon verre délicatement et le vide complètement, le sourire aux lèvres je redeviens Mooney, froide et sans sentiments, du moins, j'essaye. Je laisse échapper un rire nerveux et me trouve confronté contre moi même, mélangée par deux sentiments contraire. Mon passé et mon présent se tiraillent, l'un veut fuir et l'autre aimerait rester. Mon regard se pose de nouveau sur celui de Falcone et mes joues s'embrasent. L'heure tourne, le temps se gâte et j'hésite, pour la première fois. Il finit par me sourire et les flammes montent dans ma poitrine. Il me faut fermer les yeux pour ne pas tomber dans le piège. Pendant quelques minutes je reste silencieuse et repense à de mauvais souvenirs pour m'enlever ce sentiment étrange et ça marche. En ouvrant les yeux j'évite à tout prix son regard, me faisant fuyante et discrète. Je sors lentement un papier et un stylo de l'autre poche de mon manteau et commence à griffonner l'adresse de mon bar. Je finis par y ajouter mon numéro de téléphone, écrit en tout petit. Je me concentre et lui lance mon fameux regard qui tue avant de me lever de mon siège, abandonnant mon petit papier à côté de son verre, face cachée.
Dos à lui, je remet quelques mèches de ma coiffure en place et passe un doigt sur mes lèvres, un de mes tics. J’attrape mon manteau de la main gauche et le pose sur mes épaules, appréciant la douceur de la fourrure sur ma peau. Je commence lentement à me diriger vers la porte, un pied devant l'autre, démarche féline, comme à mon habitude. De mon autre main je sors mon téléphone et l'agite en l'air, une manière pour moi de lui faire comprendre que je suis là, si il en a besoin.
Je me suis faite une promesse, je ne me laisserai plus faire par un homme, c'est moi la tigresse, c'est moi qui domine, peut importe le contexte, je suis mon maître, dans tout les domaines. Ce n'est pas pour rien que je suis Fish, je ne me laisse pas si facilement attraper, surtout par un Falcone, aussi séduisant qu'il soit. Je suis restée assez longtemps l'esclave du sexe opposé, et puis, si j'ai besoin d'un peu de réconfort je sais très bien où trouver ma proie. Je sais que j'exerce un certain effet sur la gente masculine, ce que j'ai pu vérifier auprès de mon jeune serveur, digne des magazines entre nous.
Je pose ma main droite sur la poignée avant d'actionner le mécanisme, je tourne légèrement la tête pour sourire à Falcone, la tête haute et les yeux à demi ouverts.
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone] Jeu 21 Jan - 16:07
Oui, cette ville sera à nous, même si Fish semblait se croire en position de force, le gang Falcone ne faisait que se renforcer avec les dernières péripéties depuis mon retour en ville. Elle était belle, elle l'avait toujours été, Fish Mooney. Une femme qu'on ne peut pas oublier, une femme qui pouvait se montrer douce, tendre, à certains moments, compréhensive surtout, mais qui pouvait être aussi la pire des hyènes et ses griffes aussi tranchantes et aussi empoisonnées comme le pire des poisons. Une femme humiliée cherchera toujours à vous faire payer pour les pires vacheries faites, et c'était pour cette raison que je me devais de me méfier d'elle. Après tout, elle n'avait pas réussit à tuer mon père pour se venger de tout ce qu'il avait fait sur elle, peut-être qu'elle tenterait de m'éliminer ? Et qu'elle transférerait la haine qu'elle éprouve pour mon père sur moi ? C'était possible. Les transferts n'étaient pas un mythe dans le monde de la psychologie, et quand une femme est bafouée, et brisée, elle pouvait se retrancher dans de nombreuses possibilités pour assouvir une vengeance. Quand une femme est en colère, elle est comparable à une tempête de mer, sauf que la tempête n'est pas une créature douée de raison. La femme peut se révéler dangereuse, terriblement dangereuse, et je devais faire attention. Elle se lève, elle se dirige vers la porte, et malgré sa démarche sensuelle et terriblement séduisante, je me devais de lutter contre mes désirs et mes penchants personnels. Elle ne devait pas voir en moi un nouvel adversaire, ni un amant qui pouvait la briser du jour au lendemain. Il me fallait être clair avec elle, très clair sur ce point. Je me lève moi aussi, regardant avec un grand intérêt les jambes sublimes et délicates de la jeune femme. Un léger sourire sur mon visage, pas un sourire amical, non, un sourire un peu plus froid, plus "vieilli" on dira, un sourire dans le style "J'ai vu beaucoup de choses horribles et la vie nous a bien baisé." Je la regarde, elle s'apprête à quitter la pièce, son numéro est inscrit sur le petit papier qu'elle vient de me laisser, ainsi qu'une adresse, celui de son bar. Il faudra que j'y retourne un jour, promis.
"Fish ..."
Je la regarde, droit dans les yeux, le moment est propice. Je n'en avait pas spécialement terminé à propos de notre collaboration, et il me fallait être clair sur certains points. Je savais que le passé ne jouerait pas en notre faveur, enfin, surtout en ma faveur, puisque les fils sont toujours condamnés à payer pour les crimes de leurs pères, mais telle était la dure loi de cette existence. J'endosserai les erreurs de Carmine Falcone, comme toujours, et puisque c'était moi désormais, la tête de la famille, je me devais de tout faire pour redorer le blason de la famille Falcone. Après tout, j'avais à mon annulaire, la bague des Falcone, celle qui se transmet de génération en génération, que j'avais reprise à un petit criminel du nom de Bookworm. Une petite ordure qui s'était mise en quête des plus beaux artefacts de ma famille à la chute de l'empire Falcone, pour les conserver et les archiver. Cette bague a été volé par Catwoman, et puis par le Sphinx, avant d’atterrir dans cette collection poussiéreuse. Maintenant, cette bague nous ramenait à des souvenirs lointains, quand la fidélité, et la tradition faisaient encore les honneurs et la fierté des familles mafieuses à Gotham City.
"J'ignore ce que le futur nous réserve, aussi, je serai clair. Je ne suis pas mon père, et je ne serai pas comme lui."
C'était ce point-là que je me devais d'être parfaitement franc. Pour Fish, je ne savais pas si elle était encore dans la rancune la plus tenace, mais je devais faire la parfaite distinction. Je ne suis pas un violent comme mon père. Bien sur, j'ai quelques petites tendances à la tuerie aveugle quand surgit Holiday, mais ce n'est pas le vrai moi. Du moins, c'est ce que j'essaie de me dire à chaque journée qui passe. Le calme semble revenir dans la pièce, et même si la lueur des lumières est basse, les traits de Fish Mooney restent les plus fins et les plus délicats qu'il m'ait été de rencontrer chez une femme. Alors que je regarde doucement vers ses yeux. J'essaie de tenir le ton, pour lui montrer que je serai un parfait leader, un parfait dirigeant, et que ce n'était pas le nombre d'hommes qui comptait, mais leur loyauté, et leur attachement aux valeurs de la Cosa Nostra. Je lève la main, mettant en avant l'anneau de la famille, cet anneau me garantissait la fidélité de tous ceux qui embrassent cette petite merveille, quand on jure sur l'honneur, on est à vie dans une famille.
"Nous devons être deux en un, Fish. Pour réussir et battre la folie ambiante. Ne l'oublie pas."
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Sujet: Re: Vengeance et menace [PV Falcone]
Vengeance et menace [PV Falcone]
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